Organiser un concours d’état
Le concours d’état est tout à fait différent du concours d'élégance en automobile.
Il est aujourd’hui très prisé par les pays Anglo-Saxons (USA, Royaume-Uni, Allemagne)mais il se développe aussi en France et se concentre, comme son nom l’indique, sur l’état du véhicule :
- qualité de la restauration,
- présence de pièces d’origine ou refaites en conformité avec l’origine,
- absence de mécanismes ou de pièces et accessoires non conformes,
- absence de sur-restauration (« à l’américaine »),
- etc.
Ce type de concours est plus rare en France, mais il tend à se développer.
La FFVE a rédigé un manuel d’observation très détaillée pour un concours d’état, qui exige un jury doté d’une solide expertise technique. L’authenticité et le respect de « l’esprit d’origine » est au cœur des critères d’examen.
Certains organisateurs ne reprennent pas l’intégralité du manuel d’examen de la FFVE et basent examen et notation sur une synthèse aussi fidèle que possible à l’esprit du document d’origine.
A noter que le manuel de la FFVE s’adresse à des véhicules restaurés. Il peut exister dans certains concours d’état une catégorie spéciale pour les véhicules « dans leur jus », ce que font quelques grands concours américains (« Best Unrestored Car » de Pebble Beach ou d’Amelia Island), ainsi que les classes dédiées aux automobiles en état d'origine du Concours d'Etat de Chantilly Arts et Elegance Richard Mille en France. Les items à examiner, la nature et la pondération des critères peuvent alors être différents.
Sur le plan anecdotique, les Anglo-Saxons mélangent les deux concepts de concours d’élégance et concours d’état : ainsi, le plus connu des « concours d’élégance », Pebble Beach, est de fait un concours d’état avec présentation commentée au public des vainqueurs de classes pour décerner le « best of show » (prix d’excellence en français).